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When Black is Burned

Marguerite Bornhauser

Attentive aux détails, aux à-côtés, aux événements ordinaires, Marguerite Bornhauser nous offre une vision singulière du monde, révélant la part de poésie qui se cache dans notre quotidien. A travers ses oeuvres, elle crée des instantanés de fiction qui trompent le regard pour mieux nous transporter vers un ailleurs - pourtant souvent bien plus proche qu’on ne le croit.

Prenant le contrepied d’une figuration classique, ce sont les gros-plans, les décadrages, et les textures qui jouent le premier rôle. Regarder autre chose que le sujet principal, ne serait-ce pas l’intention première de l’artiste ? La courbe d’un dos, la trame d’un feuillage ou les reflets sur l’eau perdent alors leur définition formelle pour devenir autant de motifs d’une narration libre et nouvelle, à la manière d’une mélodie.

“What is the color, when black is burned ?” (quelle est la couleur, lorsque le noir est brûlé ?) scande Neil Young dans I am a child, qui donne son titre à la série. A la manière de l’enfant dans la chanson, Marguerite Bornhauser s’interroge sur ce que devient la couleur, ou plutôt la lumière, lorsque l’on la brûle. Que ce soit dans ses photographies en couleur, en noir et blanc ou encore en négatif, le noir prend la subtile texture de l’encre, offrant une vision en clair-obscur du monde.

Dans l’exposition, des fils se tissent entre les images, comme autant de fragments d’un film dont chacun imaginera son propre scénario. Une jolie mise en abîme, puisque l’artiste met justement à l’honneur l’image en mouvement dans la dernière salle de l’exposition, à travers une installation vidéo inédite.

galerie-porte-b-marguerite-bornhauser-when-black-is-burned-photographe-quentin-chevrier

Du 16 mars au 20 avril 2024

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