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LE MIRACLE DU SOLEIL 

MARGUERITE BORNHAUSER ET MARION FLAMENT 

Vernissage le jeudi 10 juillet à partir de 16h 

Exposition du 7 au 20 juillet 2025

📍 La Cour Cachée, 16 rue Tour Fabre, 13200 Arles

🕦 Ouvert tous les jours de 10h à 19 h

Dans le cadre du Festival Off des Rencontres d’Arles 2025, la galerie Porte B. présente Le Miracle du Soleil, une exposition née de la collaboration entre la photographe Marguerite Bornhauser et la sculptrice Marion Flament. Cette exposition fait écho à celle présentée simultanément à la Résidence de la Madeleine à Arles, où Marion Flament dévoile les œuvres issues de sa résidence artistique, accompagnées de quelques pièces réalisées avec Marguerite Bornhauser autour du même thème.

 

  « Le miracle était annoncé depuis trois mois déjà.  La dame, tout de blanc vêtue, a choisi trois jeunes  bergers comme messagers.  Le village de Fátima au Portugal ne comporte que  quelques milliers d’âmes. Pourtant, la nouvelle s’est  répandue aux alentours comme une traînée de  poudre. Ce matin du 13 octobre 1917, 70 000 âmes  — des fervents, des curieux, des dubitatifs, des qui  n’avaient rien de mieux à faire se sont réunis sous la pluie battante. Éclectique groupe de personnes en  quête d’autant de vérités, d’autant de fictions. 

 

Le miracle s’est fait attendre. Puis, le ciel s’est  ouvert, les nuages se sont fendus et le disque  d’argent a commencé sa course folle. Tout à coup,  l’herbe n’était plus herbe mais vacillements rouges,  jaunes ou violets. Le soleil ne brûlait plus le regard  mais l’accompagnait dans une danse incongrue,  saccadée. Prophétique. Tous ont vu, tous n’ont pas cru.

Dans cette danse solaire, deux artistes se sont  trouvées. L’une photographe, l’autre sculptrice,  toutes deux sensibles aux mouvements de la  lumière, aux métamorphoses des matières, au  glissement du réel vers des sphères imagées,  spirituelles, poétiques. Alors, elles ont investi les  vestiges, accueilli les paroles, mis leurs gestes en  regard pour ériger autour de Fátima   des cathédrales de lumière. Dans ce dialogue entre  images et matières, passé et présent, les récits se  réinventent, ouvrant de nouveaux imaginaires et  espaces de résonance.

Marguerite Bornhauser est une artiste photographe française née en 1989, vivant et travaillant à Paris. Son parcours académique débute par des études de littérature et de journalisme à la Sorbonne, où elle nourrit un intérêt croissant pour la photographie. En 2014, elle participe à une résidence à la Weißensee Academy of Art à Berlin, avant d’obtenir son diplôme de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2015.  

La démarche artistique de Bornhauser se caractérise par une exploration intense de la couleur et de la lumière, créant des images aux tonalités vives et saturées. Elle s’inspire de diverses formes d’art, notamment la littérature et la peinture, pour composer des photographies qui évoquent des atmosphères singulières et poétiques. Son travail se distingue par une approche abstraite, où les formes et les couleurs prédominent, invitant le spectateur à une interprétation personnelle.  

En 2019, elle présente sa première exposition personnelle institutionnelle, *Moisson Rouge*, à la Maison Européenne de la Photographie à Paris. Ce projet mêle compositions abstraites et gros plans, proposant des images sans légende aux significations ouvertes. Le titre de l’exposition fait référence au roman *Red Harvest* de Dashiell Hammett, soulignant l’influence de la littérature noire américaine dans son travail.  

Parallèlement à ses expositions, Bornhauser enrichit sa recherche photographique par des projets éditoriaux. Son premier livre auto-édité, *Plastic Colors*, est sélectionné en 2015 parmi les finalistes du First Book Award de MACK. Elle publie ensuite *8* en 2018, *Moisson Rouge* en 2019, *Percevoir* en 2021, et *Back to Dust* en 2023. Ces ouvrages reflètent son engagement constant dans l’exploration des possibilités narratives et esthétiques de la photographie.  

La reconnaissance de son travail s’étend au-delà des frontières françaises. En 2020, elle reçoit le prix de l’Emerging Photographer of the Year décerné par Photo London. Ses œuvres sont également présentes dans des collections publiques prestigieuses, telles que la Maison Européenne de la Photographie et la Philharmonie de Paris. Représentée par la galerie Carlos Carvalho au Portugal, son travail est exposé dans de nombreuses institutions, galeries et festivals à travers le monde, témoignant de l’universalité et de la pertinence de sa démarche artistique.
 

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Le travail de Marion Flament se construit autour des lieux, des matériaux et de la lumière les constituant pour se traduire à l’échelle de l’installation, de la sculpture et de l’image.
Elle cherche à produire des fictions présentant une réalité distendue en s’inspirant de changements soudains et infimes de la perception visuelle donnant au temps une qualité dramatique. Elle organise des points de conjonction en passant souvent par l’exposition d’un moment clef pour traduire un arrêt sur image. C’est un moyen de révéler l’étrangeté du temps transformé : zoomer dans le décor qui construit nos vies quotidiennes. C’est pour cela que Marion fait souvent appel aux trompes l’œil et aux faux- semblants, un lien aux fictions qu’elle a côtoyé au théâtre.

La lumière est le vecteur de cette distorsion, ayant la faculté particulière de révéler l’état de la matière. Marion s’en sert pour modeler les éléments ordinaires qui composent notre environnement. Le travail in situ est aussi une des dimensions qu’elle met en place dans son travail, lui offrant la possibilité de chercher ces points de bascule. Ainsi, les lieux où elle expose inspirent directement les pièces produites.

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